#3 VIETNAM du nord
- Audrey Beauchart
- 19 janv. 2023
- 14 min de lecture

INTRODUCTION
J'ai choisi de commencer mon roadtrip de 4 mois en Asie par le Vietnam. J'ai commencé par le sud, pour faire une remontée par étapes jusqu'au nord. Vous pouvez donc consulter 4 articles dédiés au Vietnam.
Vous trouverez dans cet article : mon itinéraire, mes impressions, mes coups de coeur, des bonnes adresses et des conseils.
Mes conseils pour choisir vos applies gratuites et voyager l'esprit tranquille. Lire la suite...
Les infos clefs :💰conversion, ⌚décalage horaire, 📢 quelques mots vietnamiens,🗺️mon itinéraire complet,💡mon top 10 des choses incontournables à faire. Lire la suite...
SOMMAIRE :
Hanoï
La Baie d'Halong
Sapa
Le village de Ta Van
HANOI
Un grand bordel organisé.
Hanoi est la capitale, ville réputée pour son agitation, non stop.
Ce n'est pas la ville que j'ai préféré. Trop grande, trop de monde, trop de bruit à mon goût. J'ai préféré largement le calme de Sapa ou la poésie de Hoi An.
Ici, les vietnamiens ne sont pas vraiment agréables, à part quelques exceptions.Si c'était à refaire, je pense que Hanoi ne serait pas coché dans mon itinéraire, au même titre que Hué. Questions de goût personnel !
Que faire à Hanoi ?
C'est assez compliqué d'aborder cette ville tellement elle est gigantesque et effervescente.
- Soit vous prenez un taxi ou tuktuk qui vous transportera de visites en visites (le temple de la littérature, l'opéra, la cathédrale et le musée des beaux arts qui sont les héritages de la présence française au Vietnam ou le Mausollé de Ho Chi Ming, le vieux quartier, les lacs...)
- soit, vous faites comme moi, vous marchez et arpentez les rues. C'est fatiguant, j'ai fait facilement 8 kms de ville, mais vous découvrez le coeur de la ville, les commerçants de rue, les grands boulevards qui se croisent avec des petites rues, les pagodes...

J'ai découvert au hasard de cette balade :
- le lac Hoan Kiem : on l'appelle aussi le lac de l'épée restituée. La légende nous explique que l’empereur Lê Loi aurait reçu d'un pêcheur une épée repêchée dans le lac afin de lutter contre l’envahisseur chinois. Le lac est très grand. Au milieu se trouve l'îlot de la Tortue avec une pagode qui rend hommage à l'animal sacré, la tortue. Au Nord du lac, il y a le temple Ngoc Son. Vous pouvez y accéder en traversant le célèbre pont rouge The Huc.
🌞Je vous conseille d'y aller le week-end car le quartier devient piéton. C'est vraiment plus agréable. Il y a des animations de rue avec des stands pour les enfants, des jeux...

- le vieux quartier commerçant de la ville. C'est là où bat le cœur de la ville. 36 rues grouillantes d'hommes et de femmes qui besognent pour gagner leurs vies. Vous serez surpris par son incroyable effervescence où chaque rue est spécialisée dans un métier traditionnel. Le soir, le quartier se transforme et s'agite encore plus. C'est très bruyant et vivant.
Dans une ambiance populaire, les gens viennent en groupe pour boire et manger. Ils s'installent sur les petites chaises en plastiques et dégustent les spécialités culinaires de Hanoi.
- la "train street" : cette fameuse rue, si étroite, où passe le train en faisant tout vibrer à son passage. Les habitations sont réparties de part et d'autre de cette voie de chemin de fer. La vie prend place sur les rails, pendant la journée. Le train passe uniquement en fin d'après-midi, en semaine. Par contre, le week-end, le va et vient est régulier. D'ailleurs les commerçants et habitants du quartier on bien compris l'attrait touristique et profite de faire payer un droit d'entrée pour voir le train passé.
En dehors des heures de passages, vous pouvez y accéder sans difficulté.


- Des rencontres qui marquent :
Le contacte avec certaines personnes liées au tourisme a été plus facile à Hanoi. La petite française (moi ) a eu la côte !!
Les Vietnamiens, surtout ceux qui travaillent en lien avec le tourisme, sont curieux de la culture française et ont envie d'apprendre le français qu'ils trouvent très difficile. Ils ont vraiment du mal à prononcer certaines syllabes.
*J'ai rencontré Hung. Il m'a fait découvrir un curieux et chouette endroit, le café Hidden. Nous avons papoté toute la matinée. Il m'a raconté toutes les traditions du Vietnam. C'était vraiment super de comprendre leurs modes de fonctionnement.


*J'ai donné un cours de français (en anglais) pendant 1 heure, à la jeune femme de l'accueil de l'hôtel avec qui j'ai sympathisé. Elle me l'a demandé afin qu'elle puisse accueillir les français en français. Elle m'a dit, avec son accent, "les français ne parlent pas anglais. Ils connaissent que bonjour, au revoir, merci " !!! Elle a été très bonne élève.
*J'ai rencontré quelques élèves qui m'ont présentés leur professeur. Nous avons discuté en anglais. Ils étaient contents de me montrer qu'ils savaient parle la langue de Shakespeare. C'était vraiment génial. Ca m'a beaucoup plu. J'ai regretté de n'avoir pas osé proposer au professeur de venir dans sa classe pour leur apprendre quelques mots en français et échanger en anglais. Si une autre occasion se présente, je n'hésiterai pas cette fois-ci.

Après 3 jours passés à Hanoi, où j'ai pu faire mon visa pour le Laos à l'ambassade (fait en 3h, 40 €), je pars direction la Baie d'Halong.
LA BAIE D'HALONG
La baie Halong est l’une des merveilles naturelles les plus incroyables, et la plus prisée du Vietnam. Elle est situé à 3 heures d'Hanoï, au nord-est du Vietnam, sur les rives du golfe du Tonkin.
La baie est surplombée de 1600 karsts (ou appelé pain de sucre) et îlots qui sortent des eaux comme par magie. Certains atteignent parfois 100 mètres de haut, et abritent de nombreuses grottes. Sa beauté pittoresque fait qu'elle a été classée au patrimoine de l’UNESCO en 1994.
La question que tout le monde me pose : alors, est-ce vraiment si incroyable ?
Bonne question car ma réponse est oui mais !
Revenons au début de cette aventure.
En préparant mon voyage de la France au Vietnam, cette visite était la seule chose que j'avais programmé et réservé à l'avance.
J'avais entendu dire que :
- c'était en endroit merveilleux à ne pas louper
- qu'il fallait absolument réserver à l'avance
- qu'il fallait partir 3jours/2nuits pour vraiment en profiter
Fort de ces constats unanimes, je trouve 2 ou 3 voyagistes et demande les devis.
Je finis par choisir la compagnie Heros pour une croisière de 3 jours/2 nuits sur un bateau en bois avec 10 cabines afin d'éviter les foules des bateaux à 3 étages de 120 personnes.
J'ai payé 400 euros, qui depuis la France semble raisonnable mais depuis le Vietnam une fortune (j'y reviendrais plus tard).
Me voilà prête, le jour J, a embarquer sur le Renea. Un joli bateau en bois avec sa coque blanche et noire et son intérieur marron, à deux étages avec 5 cabines en bas et 5 en haut. Le matelot nous accueille avec un thé citron gingembre et nous attribue nos cabines.
J'ai la N° 202, au 2nd étage. Une cabine fidèle au thème du bateau, tout en bois avec des grandes fenêtres qui s'ouvrent sur la baie. Une salle d'eau agréable avec aussi une vue sur la baie. C'est très chouette. Je m'installe pendant que le bruit du moteur commence doucement à ronronner et nous voilà partis à glisser sur l'eau verte foncée, direction les pains de sucre.
(Au XVIe siècle, les navigateurs portugais rapportaient les blocs de sucre issus de la canne à sucre, dans des moules en argile ayant une forme conique au sommet arrondi, forme identique à celle des pics rocheux de la baie.)
C'est très agréable cette douceur, les tensions partent immédiatement pour laisser la place à une envie de détente.
Mais voilà, très vite le froid a commencé à m'envahir. Le bateau n'est pas chauffé (excepté nos chambres). Nous mangeons dans le froid, nous faisons les activités dans le froid. Malgré mes 4 couches de vêtements (sous vêtement de ski, polaire, doudoune en plume et Gortex, bonnet et gant) impossible de me réchauffer.
Les activités proposées sont des activités autour de l'eau (kayak, plage, bateau). Je vous assure que, quand il fait froid, elles ne sont vraiment pas agréables.
- 1ère journée : Gris et froid, kayak où nous sommes revenus trempés et frigorifiés. Nous avons passé l'après-midi dans la chambre à nous réchauffer.
- 2nd journée : Gris et froid, avec 3 activités.
*La première, cours de Tai Chi au levé du soleil (6h15) sur le pont du bateau. Nous sommes 6 courageux a être en tenue, avec nos doudounes sur le dos, les yeux remplis de sommeil mais prêts à découvrir cet art martial que l'on dit "intérieur". 6h 30, toujours personne, 6h45 on nous annonce "the teacher is tired" "tomorrow" . Ok no coment !
*La seconde, visite d'un village flottant. Sur le papier c'est réjouissant, maisons de pêcheurs, école, vie des familles dans le village. En réalité, le village est déserté depuis le Covid. Il n'y a plus personne. Tout est vide.
*La troisième : Kayak, ben là, on a dit non !!
- 3ème journée : un miracle. Je me réveille à 6h, j'ouvre machinalement le rideau et je vois les rayons du soleil. Je bondis de mon lit, j'enfile un pantalon en 3 secondes chrono, je prends mon appareil photo et je cours sur le pont du bateau. Que c'est beau. Je me délecte de ces couleurs et reflets. Le rayon du soleil joue à cache cache avec les pics rocheux. C'est un pur régal. Je savoure cet instant tant attendu et inattendu. Il commence à faire chaud. Les rayons du soleil chauffe la peau de mon visage. Mon dieu que c'est bon.

Nous avons pu avoir notre cour de Thai Chi au levé du soleil, puis nous avons visité un pain de sucre avec sa grotte et sa plage. Très beau 🧡
Donc pour répondre à la question, est ce que cela vaut le coup ? Oui en croisant les doigts pour que le soleil soit au rendez-vous.
Vous allez être face à un choix crucial :
- Soit vous choisissez de faire votre croisière sur les mois d’été et vous avez l’assurance d’avoir du soleil (de juillet à octobre m'a dit le guide). Mais parcequ' il y a un mais... vous ne serez pas les seuls dans la baie. Il y aura plus de 600 bateaux. Imaginez le nombre de touristes !
- Soit vous y allez hors période estival (comme moi) et c’est un coup de poker ! Il peut faire froid, gris et votre croisière sera vraiment gâchée ou il peut y avoir une belle journée ensoleillée et c'est le jackpot ! L’avantage c’est que vous serez pratiquement seul.
Lorsque j’y étais, nous étions uniquement 2 bateaux dans toute la baie ! Vous imaginez le régal d'avoir ces paysages que pour nous.
SAPA
Quelle belle surprise. Si j'avais su, j'aurais fait un switch de mes 3 jours de Hanoi contre 3 jours de plus à Sapa et ses villages.
Si vous aimez la nature, l'authenticité et le trekking, c'est à Sapa qu'il faut aller. Je me suis régalée.
La ville de Sapa a un petit air de station de ski hors saison. Son grand lac, ses montagnes à perte de vue, le monde qui grouille, les restaurants et bars. Il y a même une petite église qui fait l'attraction des touristes.
Vous pourrez y voir les ethnies habillées en tenue traditionnelle, qui viennent à la ville vendre leurs artisanats ou nourritures.

Soyons clair, les enfants positionnés ça et là servent d'appas pour les touristes. Ils s'amusent, ont des petits porte-clefs à vendre. Je ne sais pas trop quoi penser de cela.
Vous lirez, à la fin de cet article, que ces belles images cachent bien des misères.
J'ai choisi un logement un peu à l'écart du centre ville, à 1,7 kms à pieds. Franchement, ça se fait facilement. C'est une guest house très simple avec des chambres au rdc donnant sur une terrasse (Sapa tatu homestay sur Booking). Le truc vraiment bien, c'est le matelas chauffant 😉.
La dame est très gentille. Elle m'a accueillit avec des fruits et gâteaux. Le petit déjeuner compris. Le prix top : 360 000 Dn.
Je suis restée uniquement une journée à Sapa. J'ai préféré aller directement dans les villages des montagnes.
LE VILLAGE DE TA VAN

Ta Van, c'est le nom du village où se trouve la famille qui m'a accueillit dans leur maison pendant 3 jours.
Il est situé à 10 kms de Sapa, dans la vallée des Muong Hoa.
On y accède par taxi ou scooter. Le père de famille est venu me chercher à Sapa, très gentiment.
Il cale mes deux sacs à dos sur le scooter, je m'accroche derrière lui et c'est parti dans les chemins de terre !
Le village est calme et authentique.
Ta Van héberge une quarantaine de familles de l’ethnie Giay qui avec d’autres ethnies, vivent ensemble en harmonie. Les Giay s’établissent plus souvent à proximité des sources en bas de la vallée et pratiquent la riziculture inondée tandis que les Hmongs s’installent dans les contrées plus hautes, vivant de la culture de maïs, de manioc et de la riziculture sur brulis.



Chaque ethnie a ses codes vestimentaires. Sur cette photo, vous avez à droite une femme Tay, et à gauche, une femme Dzay.
Je plonge directement dans l'univers rural. Une fois arrivée, au village, je découvre le logis de la famille Munh.
Me Munh vient me saluer. La famille est composée des grands-parents, leur fille et son mari et leurs 2 enfants. Elle me montre mon espace qui fera office de chambre. Je pose mes deux sacs à dos, je ne m'attarde pas pour rejoindre la famille. Me Munh voit que j'ai froid et me propose d'aller dans la cuisine pour me réchauffer.
Je vis un retour direct au siècle dernier.
La maison avec le strict minimum, un espace pour dormir avec des lits ou hamac (délimités par des rideaux), une cuisine avec un feu de bois et une grosse marmite, pas d'évier mais un robinet et des bassines pour faire la vaisselle.
Au sol, béton brut, pas de déco, pas de canapé, pas de tv, pas de chauffage bien sûr, pas de meubles. Nous avons des tous petits tabourets pour s'asseoir. On vient se réchauffer autour du feu quand on a froid.
Bon OK... moi j'y suis tout le temps !!
Les gamins sont en tongue, pieds nus et frigorifiés. Hop, ils viennent réchauffer leurs pieds 5 min et repartent.
Il fait un ressenti de 10 degrés. Il y a du givre qui sort de ma bouche quand je parle !!
Du coup on boit de l'alcool de riz pour se réchauffer.


J'ai fait une rando de 4h dans les rizières. J'ai croisé des buffles, des canards mais surtout les habitants d'une ethnie minoritaire qui s'appelle les H'mong. Les femmes sont reconnaissables avec leurs coiffes de couleurs, leurs bijoux en argent et leurs grandes chaussettes noires décorées d'un ruban de couleur. Certaines parlaient quelques mots en anglais. J'ai pu comprendre qu'ils ne savaient pas lire et écrire car ils ne sont pas allés à l'école. Ils vivent essentiellement de leurs cultures agricoles et du riz. Certaines femmes vendent leurs fabrications.
Elles sont mariés très jeunes, à 14 ou 15 ans. Elle ne choisissent pas toujours leur mari. A 18 ans, elles se retrouvent avec 2 ou 3 enfants. C'est très surprenant de les voir à 14 ans promener leur bébé, drapé dans une couverture et accroché dans le dos avec un système de cordage.
En fin d'après-midi, en remontant de ma promenade, j'entends une musique de jazz sortir d'un café super cosi avec un feu au milieu de la pièce principale pour se réchauffer. Quel bonheur.
Ni une, ni deux, je vais récupérer mon ordinateur et reviens pour une petite pause écriture au coin du feu. J'ai adoré.

Très bon village pour faire du trekking. Vous chaussez vos chaussures de rando et c'est parti. Balade dans les rizières et les montagnes. Ne faites pas comme moi, n'oubliez pas votre bouteille d'eau car vous pouvez facilement partir marcher pendant 4 ou 5h sans vous en apercevoir. La vue est très belle et les habitants sont hyper sympathiques.
C'est le côté le plus sauvage et mystique de Sapa.

Une vue à 360° sur les rizières en terrasses qui se déploient comme une vague verte et ondulante. Les montagnes s’étendent sur des centaines d’hectares les champs de riz, résultat de siècles et des siècles de travail des artisans paysans.
J'y étais en janvier les couleurs étaient teintées de vert foncé, marron et jaune. Le paysage est plus spectaculaire aux mois des récoltes (de avril et septembre) où les rizières dorées prennent une autre palette de couleurs.
Je me suis baladée sur le long des sentiers du village pour respirer l’odeur de la nature et m'immerger dans le chant des oiseaux. Ce que j'ai aimé c'est les murmures des ruisseaux. L'eau coule dans les rigole ou les bambous, du haut de la montagne jusqu'au village.
Je vous ai raconté le récit de ce que j'ai vécu dans cette belle région.
Maintenant, je dois aussi vous dire ce que les femmes des ethnies m'ont confiées.
C'est terrible.
La femme a une place moins importante que le buffle. Vous avez les parents, les grands parents, viennent ensuite les enfants, puis le buffle et en dernier la femme.
Elle travaille 15 heures par jour pendant que son mari ne fait pas grand chose. Elle doit le servir. Lui, pour affirmer son autorité, la bât régulièrement.
Elles sont mariés de force et n'ont aucun droit.
Beaucoup m'ont posé la question : mais où est ton mari ? Tu voyages seule ?
Pour elles, c'est inconcevable.
Lorsque je leur explique mon projet, elles ont les yeux qui s'écarquillent.
J'ai vu la misère, j'ai vu des femmes qui ne souriaient jamais.
J'ai vu des enfants en guenilles, sales, la morve au nez, qui cherchait de quoi manger. J'ai vu des abris de fortune en guise de maison.
Dans ma famille d'accueil, je n'ai pas été témoin de cette situation de violence. Le père était respectueux avec sa femme.
Je n'ai jamais vu de gestes d'affection, de baisers, de soutien. Chacun fait ses tâches. Toutes les actions de la journée tournent autour des offrandes et de la nourriture.
Les pratiques sont très éloignées des nôtres. La condition des femmes est dure. Elles ont une vie de labeur où la joie, les plaisirs ont peu de place.
PASSAGE FRONTIERE
Quelle aventure ! 40 heures de trajet de Hanoi (Vietnam) à Vientiame (Laos) ponctuées de rebondissements :
▶️Mer 25 à 15h30 :
Départ de l'hôtel en taxi. Ils nous ont entassé comme du bétail, sans aucune considération. 8 personnes avec les sacs à dos dans une voiture de 5 places, sans coffre.
▶️Mer 25 à 16h :
Arrivée à la station de bus. On attend 2h que le bus soit plein. Le bus sert aussi de transporteur de denrée, d'animaux et d'objets. Ils ont grimpé un vélo sur le toit bus, un pauvre chien dans une cage de fortune, des sacs de riz et cartons dans chaque recoin.
Le chauffeur a voulu nous entassé dans le fond du bus sur des couchettes 2 places. Donc tu dors avec un inconnu à côté de toi. On a râlé, en bon français (nous étions 5) pour réussi à avoir les couchettes individuelles.
▶️Merc 25 a 18h :
Départ du bus, la climatisation à fond pendant tout le trajet, avec les sorties d'air à 10 cm de la tête ! Bonnet, gant et doudoune obligatoire pour ne pas ressembler à un glaçon.
Pause pipi à 2h du matin : je me trouve un petit coin derrière un rocher tranquille, arrivent les autres viet ou chinois. Ils se mettent à côté de moi pour pisser ! OK, allons-y gaiement, pissons tous ensemble 🤣
▶️Jeu 26 à 2h45 :
Arrivée à la frontière. Barrière fermée. Il faut attendre 7h du matin, l'ouverture.
Tu te demandes pourquoi on est parti si tôt pour attendre 4h dans le froid !🥶
▶️Jeu 26 à 7h :
Sortie du Vietnam avec un passage frontière compliqué. On nous a fait sortir du bus et attendre1h dans le froid. Le douanier nous a demandé un bakchich de 20 000 DN. La française, qui était devant moi, a refusé de payer. Il s'est mis en colère, il est sorti de sa guérite, l'a bousculé, a refusé de tamponner son passeport. J'ai cru qu'il allait l'a taper.
Ici, tu es une femme, tu n'es rien. La femme doit se taire et obéir.
On te donne des ordres, on te bouscule, on te cris dessus. Tout le monde te passe devant. Surtout, tu ne dis rien sinon il t'embarque.
J'ai eu l'impression désagréable d'être du bétail qui attendait le tampon sur le visa pour sortir du pays.
Certains n'avaient pas prévu de monnaie et ne sont pas passés. C'est désert, pas de bus ou taxi.
▶️Jeu 26 à 8h40 :
Entrée au Laos. Le passage de ce côté a été plus soft. Un bakchich de 20 000 kips. Les douaniers moins autoritaire, voir souriant.
Bref, c'est quand même beaucoup plus simple quand tu arrives et part en avion. Malgré tout, je suis contente d'avoir vécu un passage terrestre frontière !
▶️Jeu 26 à 8h50 :
Visa tamponné, nous voilà prêt à repartir. Je découverte de nouveaux paysages, beaucoup plus ruraux, la terre rouge qui contraste avec la végétation. Les animaux se regroupent autour des points d'eau. Les montagnes en arrière plan. J'ai une première impression positive. C'est plus calme et paisible. Cela me correspond davantage. En plus grand ciel bleu et chaleur 🧡🧡🧡 Quel contraste !
▶️ Jeu 26 à 17h15 :
Arrivée à Vientiane Pause de 4h, le temps d'acheter une carte Sim, faire un retrait au distributeur.
▶️ Jeu 26 à 20h :
2ème bus couchette pour 10h de trajet.
Les laotiens sont souriants, bienveillants. Qu'est ce que c'est agréable.
EN CONCLUSION
Je quitte le Vietnam avec un goût amer sachant qu'en surface on vous montre (moi la première) des belles photos et des beaux récits de voyage mais lorsqu'on ouvre les yeux et qu'on prend le temps d'observer, on voit une réalité tout autre.
De manière générale, l'occidental est vu comme un porte-monnaie sur pâte et finalement peut considérer. Les relations "vraies" sont tronquées. Tout est faussé dès le départ.
Bien sûr, il y a des exceptions. Heureusement, j'en ai aussi croisé.
Je ne veux surtout pas tomber dans une généralité. Je vous exprime juste mon ressenti après 1 mois passé au Vietnam.
📝📝Lire la suite :
#2 Vietnam du Centre
#3 Vietnam du Sud
#vietnam, le pays des dragons
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Merci 🙏
Coucou Audrey,
c’est vraiment top de nous faire part également de ton ressenti sur la réalité du pays.
C’est pourquoi, quand on voyage et qu’on le peut, il est important de s’éloigner des circuits touristiques. Effectivement, mais pas seulement au Vietnam, tous les pays qui vivent du tourisme nous donnent une image faussée et très folklorique de leur pays. C’est valable pour l’Afrique, l’Inde et d’autres encore… En fait, je pense qu’ils nous montrent ce que nous avons envie de voir… ils sont conseillés et formatés pas les tours opérateurs pour ça et oui, il nous prennent pour des porte-monnaies sur pattes… ils considèrent que si nous avons les moyens de faire de tels voyages qu’eux mêmes ne pourront jamais…